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du Libertinage.

avec pétulance le ſuprême bonheur de ſa fille.

Mondor pria le Marquis & l’Abbé de reſpecter Lucette. « Ce n’eſt point-là, leur dit-il, une fille de Paris, qui feint de rougir à des propos auxquels elle eſt accoutumée. Je parirai cent louis qu’elle eſt encore novice. Heureux celui qu’elle aimera ! N’ayons pas à nous reprocher de l’avoir conduite au mal. »

D’Arneuil & Frivolet approuverent le diſcours de Mondor : ils lui promirent d’être ſages ; mais au fond du cœur ils ſçavoient bien qu’ils ne lui tiendroient gueres parole. En effet, à peine l’eurent-ils quitté, qu’ils furent chacun de leur côté, pour tâcher de trouver Lucette ſeule.

Le Marquis fut le plus heureux,