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du Libertinage.

dans votre maiſon, comme dans un aſile ſacré. Refuſerez-vous de protéger une malheureuſe, qui ne voit perſonne ſur la terre, de plus digne que vous, de la ſecourir, & qui connoiſſe mieux le prix de la ſageſſe ? »

Notre Héroïne ne put s’empêcher de ſourire. Elle aſſura cette fille vertueuſe de ſon amitié, de ſon eſtime. Elle lui permit de reſter dans ſa maiſon tant qu’elle le jugeroit à propos. Trop heureuſe, s’écria-t-elle, de trouver l’occaſion d’obliger les orphelins, & d’être utile à la vertu opprimée !

Qui n’auroit cru que cette beauté ſi farouche, qui réſiſtoit avec tant d’opiniâtreté à des offres brillantes, & aux ſollicitations de ſa mère ; qui