Page:Nougaret - Lucette, ou les Progrès du libertinage, 1765-1766.djvu/462

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
106
Les Progrès

car je vous connois, je ſçais que vous n’êtes point ſcrupuleux ; vous allez me faire donner au plutôt mon congé. Je viens vous prier, mon cher Frivolet, d’épargner au moins vos amis ; ne m’enlevez pas cette conquête ; vous n’en n’avez déja que trop. Je lui ai répondu que j’étois fâché qu’il ſe trouvât en concurrence avec moi, & que je ne voyois point qu’il me fallut déſerter de chez la Marquiſe, parce qu’il s’étoit épris pour ſes beaux yeux. Monſieur le Comte s’eſt retiré, ſans avoir la force de parler. J’ai crains qu’il ne fît la folie de prendre de la mort-aux-rats. J’ai continué de voir la Marquiſe ; je lui ai juré que je l’aimois ; dans quatre jours je l’ai convertie. En-