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du Libertinage.

l’on ſe rendoit avant d’être au bout du roman. Au reſte, c’eſt un brave garçon, qui a le cœur ſur les lèvres. Dès que je parus, il ſe déconcerta, fit la grimace. La petite Marquiſe, qu’il excédoit, ſans doute, ſe ranima, me lorgna, m’agaça, & je devins du dernier mieux avec elle. Le pauvre Comte s’en apperçut, & ſortit déſeſpéré. Le lendemain il vint me voir. Vous me perdez, s’écria-t-il, je ſuis abîmé, noyé. Je le priai de s’expliquer. Il me conta qu’il adoroit la Marquiſe, juſqu’à en être fou ; qu’il ſe conſumoit auprès d’elle, depuis ſix mois, ſans être plus avancé que le premier jour. Je ſuis certain, continua-t-il, que vous allez d’abord emporter la place,