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Les Progrès

na ſon hôtel, & fut demeurer dans un quartier tout oppoſé. La maiſon qu’elle prit, étoit ſimple, annonçoit le ſéjour de la piété, de la pénitence. Tout y reſpiroit l’amour de Dieu, le détachement du monde. Les meubles étoient propres, mais ſans faſte ; commodes, ſans être recherchés. La moindre apparence du luxe étoit banie de chez elle. Mais on y voyoit avec profuſion, de ces tableaux, de ces images, que les ames pieuſes révèrent. Dans chaque chambre, non dans un coin, mais dans l’endroit le plus apparent, étoit un Oratoire. Des livres de dévotion tout ouverts, expoſés à la vue, comme ſans deſſein, témoignoient qu’on les liſoit ſouvent. Enfin, rien n’étoit oublié