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du Libertinage.

qu’il paroiſſoit en avoir fait une longue étude. Le ſuccès l’encourageoit. Il auroit pouſſé loin ſes tentatives, ſi les progrès qu’il faiſoit dans le vice, en lui inſpirant de nouvelles paſſions, ne lui avoient fait tourner ſes vues d’un autre côté. Ce changement ne vint pas tout-à-coup ; il eut le tems de faire repentir plus d’un honnête Uſurier, à qui l’eſpoir d’un gain conſidérable fit perdre toutes ſes avances.

Il s’étayoit encore par le jeu. Il en tiroit de petites ſommes qu’il faiſoit circuler parmi les plus preſſés de ſes Créanciers ; elles étoient comme autant d’appât, où les ſots venoient ſe prendre. Se plaiſant toujours dans les Tripots, Monſieur Lucas devoit s’attendre à des avan-