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du Libertinage.

dans la Ville la mieux policée, ſi l’on n’étoit induſtrieux ou rampant. Il ne manquoit pas d’aller chaque jour aux Tripots, dans les Académies de jeu. Sa bourſe l’obligeoit de modérer ſon âpreté au gain ; il riſqua ſouvent de la mettre à ſec. La Fortune, qui s’intéreſſe aux malheureux, ſecondoit ſes coups de déſeſpoir, & lui faiſoit retirer ſon épingle du jeu. Ce qu’il gagnoit étoit peu de choſe, parce qu’il hazardoit des minuties ; auſſi ne ſe mettoit-il pas dans le cas de ſe ruiner tout d’un coup. Voilà comme les Joueurs devroient faire, s’ils écoutoient la raiſon.

Un de ſes amis fut aſſez dupe pour mépriſer ſon exemple. Il ſe débarraſſa dans un inſtant, de ce qui