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du Libertinage.

ceux qui me prodiguent leur bien. Je tromperai Frivolet ; mais qu’importe ; ſes pareils ſont faits pour l’être ».

Cet endroit de mon Livre, fait l’éloge de Lucette ; il prouve que ſon cœur n’étoit faux qu’en faveur de celui qu’elle aimoit dès ſa tendre jeuneſſe ; qu’elle n’étoit changeante, perfide, que lorſqu’il ne s’agiſſoit pas de Monſieur Lucas. Elle employoit ſes charmes à ſéduire ceux dont la folie eſt de ſe ruiner ; elle les trompoit dix fois par jour, & ne ceſſa jamais d’être la ſincère amante de Lucas… À propos de charmes ; le Lecteur doit s’étonner que mon Héroïne ſoit encore capable d’inſpirer de l’amour. Il eſt vrai qu’avant ſa pénitence, ſes attraits étoient