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Les Progrès

bertins. « Quels maux doit-il ſouffrir ! s’écrioit-elle ſouvent. Le pauvre garçon s’eſt attiré ſes malheurs par ſa faute ; mais il eſt digne de pitié. Hélas, peut-être que l’incertitude où il eſt de ma deſtinée, l’afflige encore plus que ſa ſituation ! il eſt loin de penſer que je ſois ſi riche ; qu’il ſoit en mon pouvoir de le rappeller dans le ſein de Paris, de lui procurer l’aiſance & le bonheur, pourvu toutefois qu’il fût revenu de ſes folies. Ah, volons l’arracher à ſes fers ! Frivolet ne refuſera pas, à ma prière, de s’intéreſſer pour lui ; il croira ne me rendre qu’un ſervice peu important ; je lui devrai la liberté de l’ami de mon cœur, qui me ſera plus cher que tous