Page:Nougaret - Lucette, ou les Progrès du libertinage, 1765-1766.djvu/372

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
16
Les Progrès

drir, malgré ſes ſages réflexions, & ſes deſſeins de mieux vivre à l’avenir : elle crut, ſans doute, que le perſonnage reſpectable qui la faiſoit ſuccomber, empêchoit qu’il n’y eût rien à redire dans ſa faute.

Content de la docilité de Lucette, Monſeigneur voulut apprendre ſon hiſtoire. Peu s’en fallut que notre Héroïne ne ſe fît paſſer pour une Lucrèce. Après qu’elle eut fini ſon récit, il l’aſſura de ſon amitié, qui n’étoit pas peu de choſe dans les circonſtances ; lui promit d’avoir ſoin d’elle, & s’informa comment elle trouvoit le caroſſe, les chevaux, les laquais, qui avoient été la chercher dans ſon triſte réduit ; il voulut ſavoir auſſi ce qu’elle penſoit de l’Hôtel où il la recevoit, des