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Les progrès

certain je ne ſçais quoi, je déſirai que celui-ci gagnât, j’étois fâché quand ſon adverſaire faiſoit quelque bon coup. Pourquoi les ſçavans de nos jours, ſans ſe rompre la tête ſur des ſujets inutiles, ne cherchent-ils pas à expliquer cette ſinguliere ſympathie ? L’intérêt vif que je prenois pour un des joueurs, m’engagea de parier en ſa ſaveur. Je n’oſai d’abord riſquer qu’un petit écu, je gagnai, je m’enhardis. On ne réuſſit pas toujours. Je perdis, je me piquai, je doublai ma ſomme. Le bonheur me vint, nouvelles eſpérances, paris encore plus forts, &c. Enfin ſans m’en appercevoir, je me rendis un joueur décidé.

» On doit féliciter celui qui perd