Page:Nougaret - Lucette, ou les Progrès du libertinage, 1765-1766.djvu/300

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
122
Les progrès

une partie de pharaon. Adieu ; je reviendrai bien-tôt : il s’éloigne à ces mots, au grand étonnement de notre héroïne, & diſparoît comme un éclair avec celui qui l’accompagnoit.

Lucette n’avoit pû que jetter les yeux ſur ſon amant ; elle le vit aſſez pour remarquer que ſon habit n’étoit plus galonné ; & qu’il ne paroiſſoit guères à ſon aiſe. Elle l’attendit avec impatience, mais il ne vint que le lendemain au ſoir. Le jeu, lui dit-il, a duré juſqu’à préſent. Je ſuis perdu ſans reſſource, je n’ai plus le ſou. Notre héroïne, ſans lui répondre, l’accabla de careſſes ; Monſieur Lucas y fut ſenſible, & riſqua de la convaincre qu’il s’enflammoit toujours pour elle. Ses premiers tranſports appaiſés, Lucette pria ſon amant