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Les progrès

ils le ſont d’avantage ; s’ils ne compoſoient des pièces de Théâtre, exiſteroit-il des Comédiens ? Vous n’eſtimez donc guères les gens de Lettres, ou vous raiſonnez bien peu. On nous fait un crime de tirer un certain profit de notre état, de ne pas jouer gratis. Nous ſommes, dit-on, les eſclaves du Public, il peut nous ſiffler ; mais qui ne dépend pas de lui ? Eſt-il quelqu’un qui ne veuille tirer un honnête bénéfice de ſes talens ? Celui qui prononce un diſcours édifiant, ne ſe le fait-il pas payer ? Vous devez ſentir combien vous étiez dans l’erreur. Je promets de n’être plus auſſi ſuſceptible de foibleſſes qu’autrefois. Si je guéris de ma maladie, je me conduirai avec ſa-