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Les progrès

» J’aurois bien voulu ſçavoir ſi la Ducheſſe penſoit auſſi avantageuſement ſur mon compte ; je ne tardai pas à m’en éclaircir. Elle vint dîner à l’Hôtel ; après le repas, elle voulut aller ſeule prendre l’air dans le jardin. Elle m’apperçoit dans une allée retirée, où je rêvois à mes bonnes fortunes : elle m’appella, & je l’abordai reſpectueuſement. Eh ! bien, Champagne, me dit-elle, d’un ton myſtique : Vous conduiſez-vous avec ſageſſe ? le ſéjour de Paris eſt dangereux, on y trouve mille occaſions de mal-faire. — Hélas, Madame, je les évite de mon mieux. — Se pourroit-il qu’un jeune homme eût ſoin de fuir le libertinage ? j’ai peine à vous