Page:Nougaret - Lucette, ou les Progrès du libertinage, 1765-1766.djvu/169

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
151
du Libertinage.

valent-ils mon cher Harpagon.

C’eſt ainſi que parloit Lucette à l’amoureux Négociant, en l’accablant des plus tendres careſſes. Il la preſſoit d’agréer une nouvelle preuve de ſon ardeur ; elle l’acceptoit en la refuſant. Elle lui proteſtoit de m’aimer que lui, lorſqu’elle l’auroit voulu bien loin, tandis qu’un rival fortuné attendoit avec impatience l’heure où il devoit la poſſéder, & recevoir le prix de ſon amour, & de ſes louis d’or.

Ce nouvel adorateur des charmes de notre héroïne, étoit le Chevalier d’Illi, fameux par ſes débauches. Une foule de créanciers le pourſuivoient & ſe plaignoient d’avoir été trompés ; l’un l’accuſoit de ſa miſere, l’autre réclamoit ſa pro-