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PRÉFACE.

nera plus pour une Belle. On s’appercevra qu’il vaut mieux peindre ſon ſiècle, que la carte du Tendre. On ſçaura, enfin, qu’un François eſt un homme ordinaire, & qu’il ne paſſe pas ſa vie à faire retentir les échos de ſes amoureuſes plaintes.

De mauvais plaiſans pourroient conclure que je me donne pour un grand Docteur, pour poſſéder ſeul l’art, les règles du Roman : je les ſupplie de penſer mieux ſur mon compte. J’ai voulu ſeulement haſarder ici quelques idées que d’autres ont écrites avant moi. J’ai trente-ſix raiſons pour être modeſte : je me ſuis apperçu, par l’exemple d’autrui, que le Public punit l’orgueil. Je ſuis