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iv
PRÉFACE.

qui fait qu’on les lit avec tant de plaiſir. Si faciles à prendre leurs modes, nous refuſons de les imiter dans un genre que l’on chérit avec ivreſſe chez nous, depuis le petit Bourgeois juſqu’au Talon-rouge. Nous nous amuſons délicieuſement d’un Livre dont les perſonnages ne ſont point chimériques, ſans ſonger que nous pourrions en faire autant. Nos Auteurs romaneſques veulent ennuyer à force d’être tendres.

Quelque jour nous reviendrons de notre erreur. On rira de l’Ecrivain dont la plume langoureuſe diſtilleroit le miel & la fadeur : la Marquiſe fera autre choſe qu’écrire des billets doux ; le Comte ne ſe paſſion-