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du Libertinage.

de l’Officier ; il lui paroiſſoit eſtimable ; mais ſa propoſition la révolta. « Pour qui me prenez-vous, Monſieur ? Suis je capable d’abandonner ma famille ? Vous me mépriſeriez, ſi je me rendois à vos deſirs. L’honneur me défend ce que vous me propoſez. Il eſt vrai que vous êtes fait de façon à faire faire plus d’une folie ; mais mon devoir & la vertu m’arrêtent, & j’en ſuis fâchée ». À ces mots elle s’échappa, ſans vouloir rien entendre : l’Officier fit en vain tout ſon poſſible pour la retenir.

Le Lecteur obſervera que le Militaire étoit arrivé au château à dix heures du matin, qu’il eut à onze l’entretien qu’on vient de voir avec Lucette ; & qu’à minuit il devoit con-