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les siècles français

L’effort de reconstruction (1814-1914)

Le siècle suivant fut tout entier consacré à des essais successifs de réorganisation en vue de réaliser enfin cette stabilité politique que ni la monarchie absolue ni la révolution n’avaient pu atteindre. Le peuple français avait l’instinct que, selon la parole de Guizot citée plus haut « il n’y a pas de système qui puisse durer autrement que par des institutions ». Comme il était naturel, il retourna d’abord à son antique royauté en lui demandant de se moderniser. Le comte de Provence, frère de Louis xvi, fut appelé au trône (1814). Mais, au bout de quelques mois, Napoléon, échappé de l’île d’Elbe, reparut inopinément. L’aventure dite des Cent jours qui prit fin à Waterloo (1815) se trouva, dans sa brièveté tragique, peser sur toute la période suivante. Malgré les efforts éclairés de Louis xviii, l’essai de restauration monarchique en fut compromis dans son principe initial ; les conditions favorables de 1814 ne se retrouvèrent plus en 1815 et le règne tout entier s’en ressentit. Plus encore que les initiatives imprudentes de Charles x (1824-1830), l’absence d’esprit politique des assemblées conduisit à un échec définitif. L’utopie et l’effervescence se manifestaient perpétuellement dans les intentions et dans les gestes. On croyait à l’absolu, on manquait de sang-froid pour estimer la portée réelle des événements. La magie de quelques formules dispensait de tout opportunisme ; on comptait sur les principes ou sur l’éloquence pour résoudre les difficultés quotidiennes.

À la Restauration succéda par surprise une