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Rhin à la tête de ses hordes et s’avança jusque près d’Orléans, puis, inquiet, rétrograda vers Châlons. C’est là que le défit Aetius dont l’armée comprenait, aux côtés des Gallo-Romains, des Wisigoths et même des Burgundes et des Francs. Et cette armée sauva encore une fois la civilisation occidentale.

Aetius mort (454), Avitus aurait pu le remplacer. C’était « un gallo-romain d’Arvernie (Auvergne) fidèle serviteur de l’empire et vaillant soldat avec quelque façon de bravoure gauloise » (Lavisse et Rambaud, Histoire générale). Par malheur, dès l’année suivante, dans une assemblée des Gaules, tenue à Beaucaire, il se laissa acclamer empereur. Théodoric ii, qui ne songea pas un instant à la possibilité d’être élu lui-même, avait provoqué cette élection. Avitus partit pour Rome mais, puissant en Gaule, il se trouva sans pouvoir en Italie ; il y périt assassiné. L’empereur Majorien qui lui succéda désigna Ægidius comme préfet des Gaules.

Il y avait maintenant de longues années que Gallo-Romains et Wisigoths vivaient en contact et, si l’on en croit l’historien Salvien, les premiers étaient « contents de leurs hôtes ». Cela n’empêchait pas du reste les rois wisigoths de chercher à étendre — et par la violence au besoin — les domaines qu’ils gouvernaient au nom de Rome. En 469, le roi Euric s’annexa le Berri. En 470, on le trouve aux prises avec « des milices romaines et barbares » près d’Angers ; l’année suivante, c’est aux Arvernes qu’il en a ; ceux-ci sont commandés par Eccidius, qu’appuie l’évêque Sidoine.

Entre temps les Burgundes de Savoie avaient été appelés (457) dans la région de Lyon « par