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tières vivent de la mer. Il faut, sans doute, en accuser les événements du xixe siècle qui ont fait prédominer les préoccupations continentales. En tous cas l’effort maritime de la République n’a pas été à la hauteur de ce qu’il eut fallu. La valeur professionnelle des équipages et de leurs officiers est demeurée grande mais les constructions ont été insuffisamment poussées, on a trop négligé le perfectionnement des arsenaux, l’agrandissement et l’outillage des ports ; et la navigation marchande n’a reçu que des encouragements illusoires ou incomplets.

Les idées et les mœurs

Les deux grandes transformations qui s’affirment dans ce domaine sont : la renaissance des préoccupations pédagogiques et l’égalisation des rapports sociaux.

Les progrès de l’éducation de 1789 à 1870 furent, en quelque sorte, théoriques ou techniques. On créa des écoles ; il y eut des bâtiments construits, des laboratoires installés, maintes améliorations réalisées. Par ailleurs des spécialistes bien intentionnés et parfois éloquents discoururent sur les bases de la doctrine, le développement des facultés humaines, les instincts, l’atavisme, etc… Mais la famille, cette cellule éducative, restait inerte, bornant son influence à appuyer l’autorité du professeur et celle du prêtre. L’éducation physique était inexistante ; l’éducation morale se confondant avec la connaissance ou la pratique du catéchisme ; l’éducation intellectuelle tendait à l’acquisition par la foule des quelques données essentielles et par l’élite