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généraux réglementés par la loi de décentralisation de 1871 n’ont pas beaucoup fait parler d’eux. Ils ont tenu régulièrement et paisiblement leurs sessions semestrielles. Leur adhésion à la République a été progressive et continue. En 1874, les Conseils généraux comptaient 1.469 républicains contre 1.531 réactionnaires. En 1877, les chiffres étaient : 1.607 contre 1.393. En 1880, ils passèrent à 1,906 contre 1.004. Enfin, dès 1883, on ce comptait plus que 869 réactionnaires en face de 2.129 républicains. Les Conseils généraux n’ont pas eu occasion de faire usage de la loi Tréveneuc ainsi appelée du nom de son auteur et qui leur permet, en s’unissant, de suppléer la représentation nationale au cas où celle-ci se trouverait mise dans l’impossibilité matérielle de remplir son mandat. Par contre, ils ont pris l’habitude d’émettre des vœux d’un caractère plus ou moins politique malgré que la politique ait été expressément soustraite à leur juridiction ; mais il faut convenir qu’ils n’en ont pas souvent abusé. On les a vus en 1896, s’abstenir de manifester au sujet de l’impôt projeté sur le revenu, bien qu’ils y fussent presque incités par le gouvernement lui-même.

Des assemblées municipales il y a peu de chose à dire. Les régimes précédente leur avaient presque constamment refusé le droit d’élire les maires. La République leur a progressivement rendu toute liberté sur ce point. Le gouvernement après s’être réservé le choix des maires dans les villes de plus de 20.000 âmes renonça à cette prérogative. Lyon et Paris demeurèrent sous un régime d’exception ; puis