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tionnelles qui prévoyaient un Sénat composé (à part 75 membres nommés à vie, disposition supprimée en 1881) de membres élus pour six ans par les délégués des Conseils municipaux et se renouvelant par moitié tous les trois ans et une Chambre élue au suffrage universel direct et se renouvelant intégralement tous les quatre ans. Conformément à ces lois, les premières élections générales eurent lieu au début de l’année 1876. Jusqu’alors il n’y avait eu que des scrutins partiels destinés à combler les vides qui s’étaient faits de 1871 à 1875 dans les rangs de l’Assemblée nationale. Les résultats de ces Scrutins avaient été de façon continue de plus en plus favorables au parti républicain. Par-dessus l’Assemblée qui comprenait une majorité attachée au principe monarchique, le président Thiers avait fait, en quelque sorte, appel au pays l’invitant à consolider la République et cet appel avait été entendu. Dès 1872, des candidatures d’un caractère un peu avancé avaient été posées avec succès dans le Nord, la Somme et l’Yonne. En 1873, les mêmes tendances s’accusèrent à Marseille, dans la Gironde, le Jura, la Nièvre, le Loir-et-Cher et la Haute-Vienne. En 1874, au Conseil municipal de Paris, la démocratie avancée conquit 50 sièges sur 80 ; les noms de Floquet et de Clcmenceau figuraient sur ces listes.

Il y avait là des indices permettant de prévoir que, dans les nouvelles chambres, la majorité serait nettement républicaine. Ce furent, en effet, les républicains qui l’emportèrent mais la nuance modérée dominait. La Chambre élue en février et mars 1876 devait être renouvelée en 1880 mais elle fut dissoute, dès l’année suivante