pieuse, l’imagination qui nous représente les maux à fuir ou les biens à obtenir, allume notre ardeur et nous pousse à prendre des résolutions plus généreuses.
Les passions deviennent une occasion de mérite, par le combat où elles nous engagent pour réprimer et mortifier celles qui ne conviennent pas ; selon la promesse de l’Apôtre, celui-là seul sera couronné, qui aura combattu courageusement et remporté la victoire.
On compte onze passions principales, auxquelles toutes les autres se rapportent : l’amour, la haine, le désir, l’aversion ou la fuite, la joie, la tristesse, l’espérance, le désespoir, la crainte, l’audace et la colère.
On appelle partie supérieure de l’âme, l’entendement et la volonté ; partie inférieure ou appétit sensitif, le sentiment et l’imagination.
La partie supérieure doit gouverner la partie inférieure. Tel est l’ordre que Dieu a établi ; si le contraire arrive, on renverse l’ordre : c’est ce qu’a fait Ève en se laissant