Si les prémisses sont vraies, la conclusion l’est aussi, pourvu que la conséquence soit légitime. En sorte que si quelqu’un admet les prémisses, il ne peut nier la vérité de la conclusion qu’en la qualifiant d’illégitime. Pour obtenir une conséquence légitime, il y a certaines règles à observer. Dans les cours de philosophie, on en donne une multitude, qui s’appliquent à toutes sortes de syllogismes, mais qui sont trop compliquées pour être exposées ici ; nous nous bornerons aux plus essentielles, en les appuyant sur des exemples.
1o La conclusion du syllogisme doit être contenue dans la majeure ; la mineure sert à le faire voir. Exemple :
Tous les hommes sont mortels ;
Or, tous les rois sont hommes ;
Donc tous les rois sont mortels.
Les rois sont mortels parce qu’ils sont hommes :
La conclusion est contenue dans la majeure, et la mineure le fait voir.
2o Dans un syllogisme simple, il n’y a que trois propositions, et par conséquent trois sujets et trois attributs. Pour exprimer ces trois sujets et ces trois attributs, on ne se sert que de trois termes différents ; ainsi dans le syllogisme précédent les trois termes sont :
1o Tous les hommes,
2o Mortels,