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i. Il convient que nos échanges se déroulent de manière constructive et respectueuse, dans un esprit de coopération loyale. Depuis que je suis Première ministre du Royaume-Uni, je vous ai écoutés attentivement, vous-même, mes homologues chefs de gouvernement de l’UE et les présidents de la Commission et du Parlement européen. C’est pourquoi le Royaume-Uni ne cherche pas à faire partie du marché unique : nous comprenons et respectons votre position selon laquelle les quatre libertés du marché unique sont indissociables et qu’elles ne sauraient faire l’objet d’un "choix à la carte". Nous comprenons également que la sortie du Royaume-Uni de l’UE aura des conséquences : nous savons que nous perdrons la possibilité d’influer sur les règles régissant l’économie européenne. Nous savons également que les entreprises du Royaume-Uni, dans la mesure où elles commercent au sein de l’UE, devront s’aligner sur des règles décidées par des institutions dont nous ne ferons plus partie, tout comme elles le font sur d’autres marchés extérieurs.

ii. Nos citoyens devraient toujours constituer notre priorité. Les discussions que nous sommes sur le point d’entamer sont d’une complexité évidente, mais nous devrions nous rappeler que les intérêts de l’ensemble de nos citoyens sont au cœur de nos échanges. Il y a, par exemple, de nombreux ressortissants des États membres restants qui vivent au Royaume-Uni et des citoyens du Royaume-Uni qui vivent dans d’autres pays de l’Union européenne, et nous devrions nous efforcer de parvenir rapidement à un accord concernant leurs droits.

iii. Il nous faudrait œuvrer à la conclusion d’un accord global. Nous voulons trouver un accord sur un partenariat approfondi et spécial entre le Royaume-Uni et l’UE, portant sur la coopération tant en matière économique que dans le domaine de la sécurité. Nous devrons discuter de la façon d’arrêter un accord équitable concernant les droits et obligations du Royaume-Uni en tant qu’État membre quittant l’UE, dans le respect du droit et dans la perspective de la poursuite d’un partenariat entre le Royaume-Uni et l’UE. Nous croyons toutefois qu’il est nécessaire de nous accorder en parallèle sur les conditions de notre futur partenariat et sur celles du retrait du Royaume-Uni de l’UE.

iv. Nous devrions conjuguer nos efforts pour limiter autant que possible les bouleversements et offrir un maximum de certitude. Les investisseurs, les entreprises et les citoyens au Royaume-Uni comme dans l’ensemble des 27 États membres restants - ainsi que ceux des pays tiers du monde entier - veulent pouvoir faire des projets. Afin d’éviter toute rupture abrupte lorsque nos relations actuelles se transformeront à l’avenir en partenariat, les individus comme les entreprises, au Royaume-Uni comme au sein de l’UE, auraient tout à gagner de l’instauration de délais de mise en œuvre pour s’adapter aux nouvelles dispositions de manière harmonieuse et ordonnée. Si les deux parties marquaient leur accord sur ce principe dès le début du processus, cela les aiderait à limiter autant que possible les bouleversements inutiles.