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placement de l’ancienne église Toussaints, incendiée en 1793, et dont les ruines ne disparurent complètement qu’en 1801. C’est cette halle qui a donné à la place et à la rue qui nous occupent leurs noms actuels.

Il existe encore aujourd’hui, dans les campagnes des environs de Rennes, une expression fort ancienne pour désigner aussi bien la Halle-aux-Blés que la place sur laquelle elle est située : c’est l’Annonerie.

L’expression annonœ était usitée chez les Romains pour désigner les denrées réunies dans les magasins des particuliers ou dans les greniers publics par mesure de prévoyance, et spécialement les blés emmagasinés pour l’approvisionnement de la ville de Rome. D’après les anciens glossaires, dans le vieux français, le mot annona signifiait provision de bouche : on en a fait le mot annonerie qui, dès le moyen âge, désignait à Rennes le lieu où se tenait le marché aux blés.

Le côté est de la place de la Halle-aux-Blés est encore en partie bordé de vieilles maisons qui formaient autrefois façade sur une petite rue longeant le chevet de l’ancienne église Toussaints, et qui, en raison de sa forme, étroite à l’une de ses extrémités et évasée à l’autre, avait reçu le nom de rue de l’Entonnoir.

Rue de l’Hermine.

(Canton Nord-Ouest. Paroisse Saint-Sauveur.)

Au nord de la place de l’Hôtel de Ville. Elle sert de trait d’union entre la rue de Brilhac et la rue Du Guesclin.

Elle tire son nom de l’hermine héraldique qui figure dans les armes de Bretagne.

En 1792 on l’appela rue de la Justice.

Rue de l’Horloge.

(Canton Nord-Ouest. Paroisse Saint-Sauveur.)

Elle longe dans tout son parcours la façade postérieure de