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Quai Ceineray
Deuxième arrondissement. Paroisse de Saint-Pierre.
De la rue Tournefort à la place du Port-Communeau.

Le quai date de 1750, on le dénomma quai de la Chambre des Comptes, quai Neuf, quai Le Bret en l’honneur de Cardin-François-Xavier Le Bret, Intendant de Bretagne, quai Raynal pendant la Révolution, de nouveau quai Le Bret et quai Raynal puis de nouveau encore quai Le Bret, et enfin quai Ceineray le 10 mai 1838. Jean Baptiste Ceineray, né à Paris le 10 mars 1722, vint à Nantes vers 1752 ; il fut choisi le 21 mai 1757, en suppléance de Portail, architecte voyer de la Communauté. Dès le début, il fut chargé de présenter un ensemble de ses propositions, destinées à transformer la Ville, et pour l’exécution desquelles il donna son temps et son savoir, jusqu’en 1780 où il se décida à donner sa démission. Il mourut, presque dans la misère, le 30 juin 1811.

Les Archives départementales, un des plus riches dépôts de la Province, sont situées sur ce quai.




Pont du Cens
Premier arrondissement. Paroisse de Saint-Similien.
A l’extrémité de la route de Rennes.

Il prend son nom de la petite rivière qui a sa source dans la commune de Vigneux et qui se jette dans l’Erdre, près le Champ de manœuvres du Petit-Port.

« Frère Gilles Durand, dit Travers, hermite de Saint-Antoine, eut permission de la ville, le 5 novembre 1645, de bâtir un hermitage et une chapelle sur les Hauts-Pavés, proche le Pont du Cens, au Petit pré des Bours de Bien, dépendance de la maison de la Porcherie, en Saint-Similien, à condition d’y demeurer seul et de ne point mendier.

Deux autres hermites prirent peu après la place du Frère Gilles, mais ils en furent chassés par la ville.

Les religieux de la Merci firent de cet endroit un hospice, qu’ils abandonnèrent sous l’épiscopat de Monsieur Gilles de Beauveau, n’ayant point eu de lettres patentes du Roi pour s’y établir.