environs de la place de Viarme. Or il y avait, non loin de là, la rue des Mille savates, qui est la rue Callot actuelle (voir ci-dessous).
La rue porta un instant le nom pittoresque de rue des Mille savates, qui peut nous édifier sur la physionomie qu’elle devait présenter. Est-ce intentionnellement qu’on choisit celui de Jacques Callot, peintre, dessinateur et graveur de grand mérite dont l’œuvre considérable réunit, dit-on, 1600 pièces ?
Callot, né à Nancy en 1593, mourut en 1635.
La rue projetée, juillet 1780, « depuis la porte d’entrée près le Bon Pasteur à aller sortir sur la ruelle du Pertuis-Morel » fut prise, partie sur la corderie Dupuy, partie sur des terrains des Dames du Calvaire ; les projets de prolongement jusqu’à la rue des Halles, avec aplanissement du quartier de la Boucherie, datent de 1791. Nous avons hésité un instant à produire toute la procédure qui se prolonge jusqu’en 1788, il y a des détails intéressants, mais nous y renonçons en raison de leur longueur et de la limite que nous désirons garder dans ces notices. Les pourparlers aboutirent le 15 avril de cette année. Voici un extrait du registre capitulaire de la Communauté : « Par autorisation de la Supérieure Générale, ces Dames acceptent les conditions proposées et abandonneront à la Saint-Jean prochaine la ruelle pour être convertie en rue, et plusieurs petits terrains en dépendant, moyennant une somme de 3.000 livres, la mise en état des clôtures, bâtiments, etc., touchés par ce travail ». Un plan accompagnait l’arrêté.