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relatif à l’établissement d’un enfeu (archives départementales, série 35-286). Est-ce là l’origine du nom de la rue, nom que, dans une autre publication, nous avons voulu rapprocher de celui des gaste-deniers, c’est-à-dire des portefaix ? D’autres ont voulu y voir un dérivé de Cadène (chaîne), et par suite des cadeniers, des fabricants de chaînes. (Rappelons que ce nom de cadène a dû donner lieu au terme cadenettes, genre de coiffure en vogue au moment de la Révolution, et qui fut le sujet à Nantes, en 1795, d’une dispute entre les cadenettes et les queues). Il faut parfois savoir ne pas trop préciser.

Bien des projets ont été présentés au moment de la vente des terrains de ce quartier, dont une partie se trouvait la propriété de la Ville : un musée de peinture et de sculpture, un hôtel des Monnaies, un Palais de Justice, un hôtel de Préfecture furent successivement décidés, de 1825 à 1840, mais aucun de ces projets n’aboutit.




Rue Frédéric-Cailliaud
Deuxième arrondissement. Paroisse de Saint-Clément.
Du boulevard Sébastopol à la rue Gambetta.

Une rue, dont il est fait mention depuis longtemps, a occupé une partie de l’emplacement de cette voie, c’est la rue des Trois-Pendus. Citons les actes rencontrés par ordre de date. Le 4 septembre 1733, les Dames Ursulines et les Pères de la Chartreuse sont condamnés à paver « la tenue, donnant d’un bout au chemin de Richebourg et de l’autre au chemin pour aller à l’Eglise de Saint-Donatien ». En l’an VI, un François Barreau demande « à enfermer le terrain, mais à condition qu’on enlèvera des deux côtés les murs de maçonne qui l’ont fermée lors de l’insurrection des brigands, et la voie est demeurée close sur la pétition des habitants (1793) ». En 1820 une partie, celle supérieure, qui se trouvait ainsi réunie au Cimetière de la Bouteillerie, était encore fermée, l’autre partie était louée à un jardinier : celui-ci est invité à rendre le terrain à la commune et à y laisser passer le public. Nous trouvons la trace de modifications concernant la voie jusqu’en 1874, où elle reçut son appellation présente.