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rue de Pirmil, le premier nom a prévalu, c’est du reste la dénomination de l’église et de l’hospice.

L’église serait, dit-on, la plus ancienne de Nantes ; le prieuré de Saint-Jacques de Pirmil, de l’ordre de Saint Benoit, se rattachait à l’origine à Saint Martin de Tours ; au XIIe siècle il passa avec l’abbaye sous la dépendance de Saint Jouin de Marnes. Les Bénédictins de Saint-Maur, qui s’y installèrent en 1664, se qualifiaient curés primitifs de la paroisse de Saint-Sébastien d’Aignes ; Saint-Jacques, après avoir été succursale de Saint-Sébastien, devint paroisse le 25 mai 1791.

L’hôpital général, qui est l’ancien prieuré, fut construit en 1831, et le Sanitat y fut transféré en 1834.

Un cimetière était annexé à l’église, puisque en l’an XII le Conseil de fabrique demande l’autorisation d’en démolir le mur, d’en ôter les terres et de faire déboucher une porte, ce qui ne peut être insalubre, dit la requête, « attendu que depuis la Saint-Pierre 1793 il n’y a été fait aucun enterrement ».




Place Saint-Jean
Deuxième et troisième arrondissements. Paroisse de Saint-Pierre.
De la rue Saint-Vincent à la rue de la Commune.

On y remarque une maison, habitée par les Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul, qui y furent installées le 10 décembre 1819 ; c’était l’ancien hôtel des Goheau, seigneurs de Saint-Aignan, d’abord de la Guerche, bâti par les Tournemine, seigneurs de la Guerche en Saint-Brevin ; c’est un édifice assez curieux par ses sculptures extérieures, de style gothique du commencement du XVIe siècle. On y voit trois écussons, deux écartelés de Rieux et de Bretagne avec un écusson en abyme d’azur aux trois faces d’or brochant sur le tout ; le troisième est Rieux plein, c’est-à-dire d’azur à dix besans d’or, posés 4, 3, 2 et 1.

Tout près sont les ruines du couvent des Cordeliers, dont nous avons déjà parlé.