place d’Armes (la place a en effet porté ce nom, ainsi que ceux de place de la Liberté, place Joséphine) à laquelle on nuit par une pente trop prononcée, et contre la nécessité d’ouverture d’une rue entre la place et la rue Royale qui pourrait être avantageusement remplacée par un cul-de-sac, répondant à celui qui donne entrée à la Visitation.
Mêmes réclamations, en 1783, de l’Evèque, de la dame veuve Montaudouin de la Clartière ; l’hôtel d’Aux servit de logement au Préfet jusqu’en 1828, époque où l’Administration militaire entra en arrangement avec les propriétaires pour y installer le Commandant de la 12e division ; l’impasse, dont il semble être question plus haut, se serait à ce moment appelée Balechoux, du nom d’un graveur assez renommé qui vécut de 1715 à 1765. À la date du 3 février 1845, nous rencontrons une demande du marquis de Tinguy, qui aurait désiré clore par une grille l’impasse appelée « rue Baluchon. »
La colonne fut érigée le 24 juin 1790 par les Architectes de Nantes pour perpétuer le souvenir des grands travaux exécutés en cette ville sous Louis XVI, et se nomma Colonne de la Liberté. La statue de Louis XVI, exécutée par Molchnet, y fut placée le 14 août 1823, en même temps qu’elle recevait sa nouvelle dénomination ; postérieurement, on la cannela et on l’entoura d’une grille. Une plaque de marbre y rappelle les souvenirs de 1830.
- Sixième arrondissement. Paroisse de Notre-Dame.
- De la place de l’Édit de Nantes à la rue du Boccage.
Le prolongement de la rue de la Rosière, aboutissant rue du Boccage (c’est notre rue), fut autorisé par ordonnance royale du 26 décembre 1842. M. Charrier, mort vers 1855, avait épousé Mlle Louise Dumouillé, dont les biens se composaient notamment d’une tenue et de terrains situés en bordure ou sur l’emplacement de la rue actuelle. À la mort de Mme Charrier, ses biens, à l’exception de legs charitables, étaient passés aux mains de son mari, qui se trouva intervenir dans la dénomination de la voie et qui fit accepter le nom qu’elle porte.