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Rue du Quatorze-Juillet
Cinquième arrondissement. Paroisse de Saint-Nicolas.
De la rue de la Bastille, no 25, au boulevard Delorme, no 34.

On la dénomma le 15 juillet 1880 en souvenir de la journée où furent abattus les remparts de la Bastille, et où le peuple reconquit ses droits. L’Ecole pratique de Commerce et d’Industrie pour les jeunes filles, qui avait été d’abord installée rue du Guesclin, place de la Monnaie, rue Arsène-Leloup, de 1869 à 1886, y fut transférée le 1er octobre de cette dernière année et reçut en même temps la dénomination « d’Ecole Vial », pour rappeler la mémoire de cet ancien conseiller municipal qui avait légué des fonds pour la construction d’une Ecole.




Rue de la Juiverie
Troisième arrondissement. Paroisse de Sainte-Croix.
De la rue du Port-Maillard à la rue de la Baclerie.

Cette rue est souvent visitée par les curieux et les étrangers de passage en notre ville. Elle était autrefois habitée par les juifs, à l’époque où la loi leur imposait une habitation dans un quartier déterminé, et ils y avaient établi leur synagogue.

A signaler, au no 11, une maison qui porte sur sa façade deux tableaux en relief, le premier représentant un buste de femme dont la figure est tournée vers l’orient, avec ces lettres A Ō, et au-dessous ces mots QUŒRENDA EST, que l’on cherche à expliquer ainsi : A supero quœrenda est (veritas ou felicitas, ou tout autre mot) ; dans le second se voit un homme assis à la porte d’un temple dont le fronton est décoré de trois lampes ardentes, une tortue dans la main, des ailes au talon gauche, on y lit : Expecto donec veniat.

Au no 9, quelques restes de sculpture, et une vieille porte en bois dont il ne restera bientôt plus que très peu de chose.