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Radegonde et maison y joignante il y a à peine la voye d’une seule voiture, etc. »

Cette supplique donne un aperçu de ce que pouvait être alors la rue.




Rue de l’Évêché
Deuxième arrondissement. Paroisse de Saint-Pierre.
De la place Saint-Pierre à la place Louis XVI.

Le côté nord de la rue de la porte Saint-Pierre, aujourd’hui rue de l’Évêché (elle a été aussi nommée rue Cérutti, du nom d’un Jésuite), était autrefois occupé par les écuries de l’Évêché, la Conciergerie, la cour, le jardin et l’auditoire des Regaires. Le jardin joignait le mur de ville sur une longueur de 245 pieds, dit M. Bizeul.

En 1763, il est question d’ouvrir une rue qui correspondra à celle de Saint-Clément, pour entrer en Ville. Un compromis est signé entre l’Évêque et la Ville. Les travaux se prolongèrent de 1783 à 1791, et nous voyons disparaître toutes les dépendances qui avançaient sur la rue à ses deux extrémités.

Bien longtemps après, un reste de construction, qui a abrité le poste militaire pendant nombre d’années, a également disparu, et l’on nous fait espérer dans un avenir plus ou moins prochain la mise en état de ce qui fut autrefois la porte Saint-Pierre.

La petite paroisse de Saint-Jean, en Saint-Pierre, qui ne comprenait guère que cette rue, avait eu, à l’origine, un édifice séparé et un cimetière, contigus à la cathédrale, du côté nord, et cités en 1424. L’église existait encore en 1609, et c’est au commencement du XVIIe siècle que le Recteur de Saint-Jean prend le nom de recteur de Saint-Jean en Saint-Pierre. Vers cette époque, l’église de Saint-Jean ayant été détruite, la paroisse de ce nom fut desservie dans une chapelle de la Cathédrale, dite de Saint-Jean-Baptiste située dans le bas côté nord, immédiatement avant le transept.

En 1790, la paroisse fut supprimée.