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DISCOURS

DE M. BLANQUI aîné,

DIRECTEUR DE L’ÉCOLE SPÉCIALE DU COMMERCE.

La France vient encore de perdre une de ses plus brillantes illustrations : le savant et vénérable Chaptal est mort. Peu d’hommes ont rendu de plus éminens services à leur patrie et à la science, et lui ont consacré une vie plus active, plus pleine, plus dévouée. M. Chaptal était né en 1756, dans une petite ville du département de la Lozère, d’une famille aisée et honorable. Quelques livres de médecine et d’histoire naturelle, trouvés dans la maison paternelle, déterminèrent sa vocation. Initié aux premiers élémens des sciences par un de ses oncles, médecin du plus grand mérite, il se perfectionna, à Paris, à l’école des maîtres célèbres qui venaient de fonder la chimie moderne, et il se lia avec Cabanis, Fontanes et les hommes les plus distingués de son temps.

Bientôt ses concitoyens du Languedoc l’appelèrent à