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NOTICE

Par M. le baron DE GÉRANDO[1].


Messieurs,

Il est donc vacant ce fauteuil qui fut si dignement occupé pendant trente ans ! Notre Société est veuve du président qu’elle s’était constamment choisi, de l’illustre chef qu’elle s’applaudissait et s’honorait de voir à sa tête ! Quel plus grand vide pouvait se faire sentir dans cette enceinte !

Notre premier besoin, en nous réunissant aujourd’hui, est de donner cours à notre douleur, d’acquitter envers Chaptal la dette de nos regrets et le tribut de notre reconnaissance. Le deuil de la patrie, le deuil de la science, est pour nous, Messieurs, un deuil de famille.

Chaptal passa la moitié de sa vie au milieu de nous ; il nous appartenait par sa vie entière, par cette vie toute consacrée aux arts utiles dont vous encouragez les progrès. Recueillir et consacrer la mémoire de ce qu’il fit

  1. Lue à la séance générale de la Société d’Encouragement pour l’industrie nationale, le 22 août 1832.