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d’immenses privations. En 1817, le comte Chaptal fit remettre au maire d’Amboise, ville la plus voisine de Chanteloup, les blés produits par cette terre, pour les délivrer au peuple à 6 francs l’hectolitre au dessous du prix des marchés. Le reste de ses bienfaits fut des distributions gratuites faites aux malheureux, en vivres, en vêtemens, en secours de toute espèce. Le Moniteur de cette époque, où Chaptal n’était pas en faveur, consacre le souvenir de ces belles actions.

Dans l’année qui suivit 1817, il fut nommé membre du Conseil général créé par lui pour les hospices de Paris, qui lui devaient leur prospérité.

En 1819, il prit rang parmi les fondateurs les plus actifs de la Société pour l’amélioration des prisons, institution aussi louable pour les citoyens qui l’établissaient que honteuse pour les gouvernemens qui l’avaient rendue nécessaire.

Dans la même année, il fut nommé membre du Conseil de perfectionnement du Conservatoire des arts et métiers : c’était à l’époque où l’on créait un enseignement supérieur des sciences appliquées à l’industrie, dans ce grand établissement qui le comptait aussi parmi ses bienfaiteurs.

Dans cette année encore, le comte Chaptal publiait son ouvrage Sur l’Industrie française, le premier et le plus étendu dans son genre ; revue incomplète sans doute, et pourtant très précieuse, des richesses et des ressources de la France ; collection d’utiles documens statistiques recueillis avec persévérance dans tous les départemens, depuis les beaux