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travers des roches jusqu’alors inaccessibles, la route magnifique de Binghen à Coblentz.

Dans le même temps, des ponts d’une élégance hardie s’élevaient sur la Seine, sur le Rhône et sur tous les grands fleuves de la France ; on complétait les quais de la capitale.

On entreprenait la dérivation de l’Ourcq à Paris, pour alimenter d’innombrables fontaines, verser le superflu des eaux sur la voie publique assainie, et couronner l’œuvre par la navigation qu’on projetait d’établir depuis la Seine jusqu’à l’Oise ; on reprenait les travaux du canal Saint-Quentin ; on prolongeait le canal du Languedoc entre Mortagne et Beaucaire ; on commençait ce grand canal du Rhône au Rhin, qui demandait, pour être achevé, tant de frais et tant d’efforts persévérans ; on décrétait la jonction de la Sambre à l’Escaut, on réparait les anciens canaux dont les ouvrages d’art tombaient en ruine depuis la révolution ; on instituait une législation nouvelle pour la restauration et pour l’entretien de la navigation naturelle sur les rivières et les fleuves.

C’est encore au ministère de Chaptal qu’on doit rapporter les travaux, attendus depuis un siècle, pour l’achèvement du Louvre, et ceux qu’exigeait la création du Musée Napoléon, et les premières mesures adoptées pour opérer ces créations magiques des rues de Rivoli, de Castiglione et du Mont-Thabor, et le projet de la place sur les lieux où fut la Bastille, etc.

Chaplat eut l’honneur de proposer au premier consul de créer cette commission d’Égypte, qui devait