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De tels services accomplis, Chaptal obtint pour récompense de revenir à Montpellier réorganiser l’École de médecine, et d’y professer de nouveau la science qui venait d’acquérir un titre de plus à l’admiration des Français.

Bientôt fut réalisée la sublime pensée de Monge : l’École polytechnique fut instituée pour donner à la France de jeunes officiers qui comprissent et qui perpétuassent le bienfait des sciences appliquées aux arts des travaux publics. Chaptal fut appelé pour professer les applications de la chimie à côté des Berthollet, des Vauquelin, des Guyton et des Fourcroy.

L’Institut national, créé lors de l’absence de Chaptal, s’empressa de l’admettre parmi ses membres résidans, dès que le célèbre chimiste fut fixé dans la capitale.

Les sciences physiques et mathématiques, appliquées d’abord aux progrès des art de la guerre, s’appliquaient ensuite avec le même zèle aux arts de la paix ; elles commençaient la rénovation de l’industrie nationale.

Dès 1798, quatre ans après le règne et les destructions de la terreur, cette industrie pouvait déjà présenter ses produits à l’admiration publique. Tel fut l’objet de la première exposition, qui date de cette époque.

Les plus habiles fabricans apportèrent leurs produits les plus parfaits et les plus utiles, les plus simples, ou les plus élégans, ou les plus beaux. Chaptal, placé de droit au nombre des juges, fut rapporteur du concours.