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NOTICE

Par M. AMALRIC.


Après la perte douloureuse que les sciences, les lettres et les arts avaient faite dans la personne des Lavoisier, des Daubenton, des Lagrange, des Monge, des Berthollet, des Lacépède, des Laplace, des Cuvier, des Portal, combien est douloureuse encore la mort d’un savant que l’humanité, la France et la patrie ont tant de motifs de regretter ! Déjà sur sa tombe, entourée de ses nombreux amis, des hommes du plus grand mérite ont fait entendre la voix éloquente d’une profonde affliction, et les accens de cette voix si touchante semblent se perpétuer dans des feuilles où l’on aime à les retrouver. Il paraîtrait donc inutile qu’une autre plume racontât des faits, exprimât des sentimens, rappelât des regrets qui se font si bien sentir à tous les cœurs ; mais celui qui ose écrire après les beaux discours de ces orateurs avait depuis long-temps l’avantage d’être lié d’amitié avec M. le comte Chaptal ; il fut toujours reçu dans sa respectable famille comme l’un de ceux qui lui étaient le plus attachés : il n’a