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préparé le travail à leurs véritables auteurs ; nous le revendiquons, au contraire, expressément pour eux. C’est ainsi, par exemple, que la législation sur la police des ateliers et les réglemens sur les écoles d’arts et métiers ont eu pour premier auteur notre honorable collègue, M. le baron Costaz, alors tribun.

Chaptal avait été nommé ministre le 1er. pluviose an IX ; il quitta le ministère vers la fin de l’an XII. Depuis cette époque, il fut appelé deux foi encore, dans des temps orageux, et d’une manière passagère, à prendre une part active et directe aux affaires publiques ; en 1814, comme commissaire extraordinaire dans la septième division militaire, pour présider aux mesures de défense contre l’invasion qui nous menaçait ; en 1815, comme directeur du commerce et des manufactures pendant les cent jours ; mais il ne put que prouver le dévouement dont il était animé pour servir son pays dans toutes les circonstances. Membre du Sénat impérial, il y siégea dix années, et en fut le trésorier. Pair de France en 1819, il éclaira par ses rapports ou par ses observations un grand nombre de discussions importantes sur les matières qui intéressaient les finances, le commerce, les subsistances, les manufactures, etc,

Mais une autre sphère d’activité l’attendait encore, et lui promettait les plus pures jouissances. Les vœux du Conseil général des hospices, dont il avait été le créateur, le demandèrent et l’obtinrent, en 1817, comme l’un de ses membres. Là, il put réaliser, par des applications directes et en détail, les vues qu’il avait conçues comme ministre. Pendant quinze ans, il en a partagé les travaux ; il a surveillé spécialement la bou-