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Le manuscrit commence ainsi :

Le mercredi xxn e du mois de juillet, jour de la feste sainte Marie Magdalaine, en Tan mil.1111 e. soixante et ung, le roy Charles septiesme de ce non ala de vie a trespassement, ou chastel de Mun en Barri, lequel délaissa plusieurs enffens, filz et filles vivens ; en especial il délaissa deuz filz, c’est assavoir Loys, son ayné fil et daulphin de Vienne, et Charles, mineur de ans, et lequel Loys, aagé de trente et.vin. ans tous acomplis, le samedi quinziesme du mois daoust, jour de la feste de le sumpeion nostre dame, ou dict an, fut sacré roy de France en la grant esglise de Reims,

MANUSCRITS FRANÇAIS BT PROVENÇAUX DE ROME.

Reg. 767.

Papier, o m, 285 sur o m, 2oo, XV e siècle, 1^2 feuillets, 27 lignes à la page ; reliure en parchemin, aux armes de Léon XIII W.

Le Miroir historial de France. — L’auteur vivait à l’époque de Charles VII, à qui il a dédié son ouvrage ; il dit même l’avoir fait à la requête du roi. Voici le plan du livre :

Ce présent tretié, appellé le miroer historial de France, il sera divisé en trois parties principales, et sera en chascune d’icelles premièrement mis le vray texte des saints docteurs, historiens, croniques et autres….. La première, depuis ie commencement des ducs et roys, et mesmement de Clovis, premier roy chrétien d’iceluy, jusques au temps du roy Pipin ; la seconde partie depuis le commence (l) Le premier feuillet porte deux signatures, celle de Claude Fauchet, Purifias, conseillier da roy, et celle de /. Sanson (xv* ou xvi* siècle). Ça et là, dans les marges, quelques notes de Fauchet. —r— La notice que La Curne de Sainte-Palaye avait prise de ce manuscrit est collée sur le feuillet de garde du volume.

Le manuscrit devait avoir des miniatures ; celles-ci n’ont pas été exécutées, sauf deux au trait.

Au fol. 17a, l’espace laissé pour une de ces miniatures a été rempli par les vers suivants :


Jeunes espritz, qui ne sçavez comprendre
comment il fault gaigner le jeu d’aymer :
le jeu de paulme a tous vous peult apprendre
que amour se doibt pour l’esteuf estimer :
le premier coup, que qinze on veut nommer,
c’est le devys ; au baiser, c’est le trente ;
puis au toucher du tetin a la fente,
quarente cinq peut conter l’amoureux ;
mais pour gaigner le jeu qui tant contente,
il faut fraper tout droit a l’entredeux.


Fol. 94, mêmes vers. Ils paraissent être de la même écriture que le nom de Baudoin plusieurs fois écrit dans les marges. Ils se retrouvent dans le manuscrit de la Bibl. nat., nouv. acq. 4a3y, fol. Sà v°.