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1.° C’est en effet sous sa direction que l’immense majorité des objets a été recueillie et les préparations exécutées.

2.° Les squelettes des collections Duverney et Daubenton, qui n’avaient pas disparu ou qui n’avaient pes été complètement détériorés, étaient dispersés et oubliés dans les combles et les souterrains, au moment où M. Cuvier vint demeurer au Jardin des plantes.

3.° C’est dès cette époque seulement, nous le répétons, qu’un vaste local a été préparé, à la sollicitation et par les soins actifs de M. Cuvier, qu’il a été divisé d’après ses plans et successivement agrandi, de manière à présenter toutes les facilités désirables pour les travaux anatomiques.

4.° C’est enfin sous sa direction que ces objets y ont été rangés dans l’ordre physiologique et exposés convenablement pour l’étude et pour le public, qui fut admis plus tard dans ce nouveau Musée, à des jours et à des heures réglés, comme dans les autres parties de l’établissement du Jardin des plantes. M. Cuvier en a donc été, sous tous les rapports, le seul, le véritable fondateur. Qu’on nous permette d’émettre ici le vœu de le voir appeler de son nom. Je préférerais à une statue cette justice de la postérité : c’est, en effet, le Musée Cuvier.

Note e (page 14).

M. Cuvier me proposa de coopérer à la première édition de cet ouvrage dans l’été de 1803, à son retour d’un voyage qu’il venait de faire dans le midi de la France, comme Inspecteur général des études, pour y organiser les lycées, en ajoutant que M. Duméril n’avait plus le temps de se charger de ce travail. J’avais vu M. Cuvier et M. Duméril faire ensemble les observations pour les deux premiers volumes et rédiger de concert le texte de cet ouvrrage. J’acceptai avec empressement cette honorable tâche, dans l’espoir de continuer cette œuvre de la même manière ; mais il en fut tout autrement. Ce n’était plus alors qu’une occupation secondaire pour M. Cuvier. Ses recherches sur les ossemens fossiles étaient devenues son plus important ouvrage. Il me désigna les leçons que je devais rédiger de toute pièce, d’après un plan donné, le même que celui des paragraphes de l’ouvrage : plan que je me permettais de modifier quand les observations le de-