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grès verts, au-dessous de la grande masse de craie, à la profondeur de 550 mètres, » et c’est à la profondeur de 548 mètres qu’elles ont été atteintes ; ainsi à une différence de 2 mètres seulement.

L’habile sondeur, M. Mulot, auquel la ville de Paris doit le puits de Grenelle, rendait compte jour par jour, pour ainsi dire du degré d’avancement de ses travaux à M. Héricart de Thury. Il était avec lui en correspondance continuelle, et quand on a lu les notes échangées presque journellement entre eux à cette époque, on demeure convaincu que M. Mulot a été l’ingénieux mécanicien qui a exécuté avec une habileté incomparable et une persévérance que l’on ne saurait trop louer, un travail qui n’a pas duré moins de sept années [1], et qui était jusqu’alors sans précédent dans les annales de l’industrie, mais que M. de Thury a été véritablement la tête qui dirigeait le bras du sondeur et qui soutenait son courage prêt à faillir quelquefois, en l’éclairant sur la nature des couches que sa sonde traversait et en lui faisant entrevoir le terme prochain de ses efforts que le succès devait infailliblement couronner.

M. Héricart de Thury n’était pas seulement ingénieur des mines, il s’était beaucoup occupé d’arts

  1. Les travaux du puits de Grenelle ont été adjugés le 19 octobre 1833, et les eaux ont jailli dans la cour de l’abattoir le 26 février 1841, dans l’après-midi.