Page:Notice biographique sur Louis Étienne-François, vte Héricart de Thury, 1834.djvu/18

Cette page a été validée par deux contributeurs.

R. P. de Villefort, qu’il avait connu lors de son premier voyage à Rome l’année précédente, et avec lequel il s’était étroitement lié. Il a répondu avec une présence d’esprit admirable aux exhortations de ce saint homme, qui connaissait mieux qu’un autre sa belle âme ; il a jeté un regard plein de tendresse sur ses trois fils agenouillés près de lui, et qui, dans ce moment suprême, regrettaient l’absence de leur plus jeune frère qui n’était pas là pour recevoir sa part de la bénédiction paternelle. Il a pris ensuite la main de celle qu’il aimait comme aux premiers jours de leur union, il l’a portée à ses lèvres pour lui faire comprendre qu’il la remerciait une dernière fois du bonheur dont elle l’avait fait jouir pendant plus de vingt-huit ans, et des soins dont elle l’avait constamment entouré ; puis il a fermé les yeux, et il est allé prier dans le ciel pour ceux qu’il avait tant aimés sur la terre.

Novembre 1854.
Paris. — Imp. Bailly, Divry, et Ce, place Sorbonne. 2