Page:Notice biographique sur Louis Étienne-François, vte Héricart de Thury, 1834.djvu/17

Cette page a été validée par deux contributeurs.

en revoyant ce fils bien-aimé, avaient achevé de ruiner cette constitution naguère si forte encore, mais si profondément altérée depuis quelques semaines.

Cependant, il supporta assez bien la route de Civita à Rome, et sa famille eut un instant l’espoir que le repos et la douceur du climat auraient une heureuse influence sur lui. Il paraissait l’espérer aussi, et il disait, avec cet accent qu’il savait rendre si touchant quand il parlait à sa femme et à ses enfants : « Que le bonheur allait lui rendre la santé. » Tous ceux qui l’ont connu, savent qu’il ne l’a jamais cherché ailleurs que dans les douces joies de la famille. Il était entouré des objets de ses plus tendres affections, et il ne manquait à cette réunion que le plus jeune de ses fils, dont il parlait sans cesse avec amour.

Sept jours après son arrivée, des symptômes alarmants se manifestèrent presque subitement, et les yeux clairvoyants qui veillaient jour et nuit sur cette chère santé, ne s’abusèrent pas sur l’imminence du danger.

Il était du petit nombre des hommes que la mort peut surprendre. Dieu n’a pas voulu, cependant, qu’il en fut ainsi.

On a eu le temps d’aller chercher au Gèsu le