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posait un ouvrage sur les marbres d’Italie, qu’il n’a malheureusement pas eu le temps d’achever.

Nous ne pouvons nous décider à terminer cette esquisse trop rapide de la vie de M. de Thury sans parler des belles qualités qui le distinguaient comme homme privé. Chez lui, la noblesse du cœur était alliée à celle du sang ; il avait une affabilité et une distinction qui prévenaient tout d’abord en sa faveur ; aussi a-t-il eu de nombreux amis, et nous croyons pouvoir ajouter qu’il n’a jamais eu d’ennemis. Chacun se plaisait à rendre justice à cet homme excellent, qui a été animé toute sa vie des deux sentiments les plus nobles que Dieu ait mis en nous : l’amour de ses semblables et l’amour du travail. Tout le temps qui n’était pas consacré par lui à l’étude était employé à faire le bien. Dans les hautes fonctions qu’il a remplies durant sa longue carrière, les occasions de rendre service ont été nombreuses pour lui, et nous pouvons affirmer qu’il n’en a jamais laissé échapper aucune volontairement. Le pauvre trouvait particulièrement accès près de lui, il écoutait avec une bonté touchante, et il obligeait avec une grâce et une délicatesse qui décuplaient le prix du service rendu. Nous aimons à croire que cette justice lui est accordée secrètement par tous ceux qu’il a obligés, et qui, le plus souvent, n’étaient connus que de lui seul. Il avait une droiture dont il a été parfois victime.