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avoir fait son examen de conscience, il ne trouve personne qui ait plus de droits que le directeur des travaux de Paris à la place devenue vacante, et le prie de lui faire savoir s’il ne lui serait pas désagréable qu’en temps et lieu il le désignât comme un des candidats. »

En marge de cette dernière lettre, se trouve une note écrite de la main de M. de Thury, dans laquelle il dit qu’il ne croit pas devoir entrer en lutte avec un concurrent tel que celui que lui désigne M. Arago, et « qui ne peut manquer, ajoute-t-il, de réunir tous les « suffrages. » Cette réponse ne surprendra pas les personnes qui ont assez connu M. de Thury pour apprécier toute la modestie de son caractère. L’Académie ne confirma pas le jugement qu’il portait sur lui-même et le nomma[1].

Peu de carrières, on le voit, ont été aussi honorablement et aussi complétement remplies que la sienne.

Il aimait l’étude avec passion ; il a travaillé jusqu’au dernier jour de sa vie, et, lorsque la mort est venue le frapper, à Rome, le 15 janvier 1854, il com-

  1. L’élection eut lieu dans la séance du 15 novembre 1824. M. Hérirart de Thury obtint, au premier tour de scrutin, 32 suffrages sur 55 votants ; les 23 voix de la minorité furent réparties entre les trois autres candidats.