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Chambre des Députés pendant presque tout le temps de la Restauration.

Il a presque toujours été du Conseil général de son département, celui de l’Oise. Il n’en a été momentanément éloigné que lorsque la loi électorale, en limitant à 30 le nombre des conseillers généraux dans les départements qui comptaient plus de 30 cantons, a ôté au canton de Betz la possibilité de se faire représenter, mais aussitôt que le suffrage universel, accordé après la révolution de 1848, eut levé cet obstacle, M. de Thury a été renommé et n’a plus cessé de faire partie du Conseil général qui trouvait en lui un membre aussi laborieux qu’expérimenté.

En 1824, l’Académie des Sciences lui a fait l’honneur de le choisir pour occuper la place d’académicien libre, devenue vacante par la mort de M. le duc de Lauraguais-Brancas.

De tous ses titres, c’était à celui d’académicien qu’il tenait le plus, et, lorsqu’il lui fut offert, il ne croyait pas avoir assez de droits pour pouvoir y prétendre. Il fallut toute l’insistance de plusieurs des membres les plus éminents de l’Académie pour le décider à se porter candidat. Sa famille conserve précieusement deux lettres, l’une de M. Gay-Lussac, qui lui offre sa voix, et une autre dans laquelle M. Arago lui dit : « qu’après