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recherches, de me redresser au besoin & de suppléer à ce qui m’est échappé.

Nostredame est un auteur tellement impénétrable, qu’il faudrait être bien présomptueux ou bien illusionné, pour se flatter d’en avoir touché le fond. Protée capricieux, sous une forme naïve & primesautière, il se dérobe, quand il lui plaît, derrière les artifices de son vocabulaire polyglotte, & plonge à des profondeurs où le scoliaste dérouté renonce à le poursuivre. Je n’hésite pas à déclarer pour ma part, que j’ai, nombre de fois, — suivant la pittoresque expression de Nostredame[1], — « retiré le front en arrière » devant un obstacle invincible & que, malgré ma persévérance & j’ose même dire mon aptitude à déchiffrer ce grimoire cabalistique, j’ai dû circonscrire le cercle de mes investigations & laisser derrière moi, à de nouveaux commentateurs, un champ immense encore à parcourir.

Les chiffres romains placés en regard d’un mot indiquent la Centurie, & les chiffres arabes le Quatrain où se trouve ce mot. Les signes abréviatifs : Quat. Six. Prés. Préf. Épît., indiquent la référence, soit aux Quatrains supplémentaires, soit aux Sixains, soit aux Présages, soit à la Préface en forme d’Epître à César de Nostredame, soit à l’Epître dédicatoire à Henry Second.

Ces chiffres & ces signes donnent une concordance & sont autant de repères destinés à relier entre eux, de manière à en composer des séries,

  1. Épître à César de Nostredame, § 38.